« Avant de dialoguer avec la nature, Alain Mila s’était investi dans l’univers de la danse contemporaine. Et le passage de celle-ci aux activités relevant des “arts plastiques” s’est faite finalement naturellement: “J’ai commencé à peindre et à sculpter quand, en 1985, j’ai cessé mes recherches chorégraphiques. Très vite j’ai trouvé dans le land-art la parfaite adéquation avec mes aspirations de vie”. L’artiste a conservé de la danse l’attrait de mises en scènes et sa gestuelle s’épanouit dans l’amplitude des mouvements nécessaires à la réalisation d’œuvres monumentales.
Persuadé que l’art a un rôle social et culturel, non pas pour révolutionner le monde, mais pour le rendre plus habitable, plus digne de l’existence humaine, c’est par le travail associé aux vertus de la poésie qu’Alain Mila propose un décalage entre le réel et l’imaginaire. Ces points de vue poétiques enrichissent la diversité des perceptions, ce qui peut inciter, si ce n’est à plus de tolérance, à une ouverture de l’esprit, au plaisir du rêve et à celui de vivre.Persuadé que l’art a un rôle social et culturel, non pas pour révolutionner le monde, mais pour le rendre plus habitable, plus digne de l’existence humaine, c’est par le travail associé aux vertus de la poésie qu’Alain Mila propose un décalage entre le réel et l’imaginaire. Ces points de vue poétiques enrichissent la diversité des perceptions, ce qui peut inciter, si ce n’est à plus de tolérance, à une ouverture de l’esprit, au plaisir du rêve et à celui de vivre.
Il conçoit l’art comme étant une médiation universelle pour donner une place en ce monde à des valeurs humanistes et à la poésie. Sa démarche favorise les partages et les échanges susceptibles de fédérer des énergies constructrices. « J’interroge également la notion du temps qui passe, son échelle humaine confronté à celle de l’univers… L’intensité des émotions bouscule la linéarité du temps. Cela nous rappelle une chose essentielle : c’est l’intensité qui donne la valeur de l’instant. C’est par cette « passerelle d’intemporalité» que passe ma démarche artistique et j’accorde autant d’importance à mes réalisations éphémères (land art) qu’à mes œuvres pérennes (sculptures monumentales). »
Texte d’Anne Devailly : Rédactrice en chef d’Artistes d’Occitanie, correspondante Le Monde, l’Usine